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Encore une fois, c'est le son qui est à l'honneur ici. Fort de nombreuses expériences à travers diverses esthétiques musicales, polyphonies de Corse, de Sardaigne, musique ancienne ou musique contemporaine, chacune porteuse de placements vocaux spécifiques, Vox Bigerri fait entendre ici, dans toute sa plénitude, ce son caractéristique des Pyrénées dans le répertoire par excellence de cette pratique : les chants de table. Ce sont des chants, souvent non pulsés, qui s'interprètent dans les moments de convivialité, et qui ont une fonction de lien social : on chante ensemble pour être ensemble. Ils se chantent pour certains depuis des siècles et le système musical qui les anime a été poli jusqu'à l'épure par les générations successives de chanteurs. Il en résulte un son plein, vibrant, où les voix fusionnent.

Sous le nom de Sourdure, Ernest Bergez développe un travail sonore hybride, à la croisée des chemins entre expérimentation et musique traditionnelle. Prenant le répertoire traditionnel du Massif Central comme matière première, il combine le violon et le chant à des dispositifs électroniques. Airs à danser et chants en Occitan ou en Français sont digérés et fondus dans des formes personnelles et bricolées. Sur disque comme en concert, la podorythmie, battue des pieds accompagnant les airs à danser, prend une place centrale. Coeur vivant du dispositif électronique, c'est cette battue qui fait avancer les séquences électroniques. L'objet traditionnel devient un objet expérimental et l'impregnation une forme d'écriture.

Excitant occitan ÂElargissant son projet Sourdure Áa l'aventure collective, Ernest Bergez donne naissance Áa Sourdurent pour mieux approfondir sa ligne de conduite : une hybridation audacieuse d'un folklore occitan ancestral et d'expÂerimentations musicales les plus modernes. Je sourdure, tu sourdures, il-elle sourdure, nous sourdurons, vous sourdurez, ils/elles sourdurent. Passant du je au nous, et plus.L'entitÂe Sourdure jusqu'ici portÂee en solo par Ernest Bergez, se duplique et s'incarne au pluriel : Sourdurent.Suivant les sillons tracÂes avec 'L'EsprÁova' (Pagans - Les Disques Du Festival Permanent) paru en 2018, les 'Mantras' (Ana Ott- DÂesastre - Standard In-Fi-Mental Groove Records) corpus de longues piÁeces instrumentales, et 'De MÁort Viva' (LDFP - Pagans - Murailles Music) en 2021, Ernest Bergez s'associe Áa Jacques Puech, Elisa Trebouville et Loup Uberto pour explorer les possibles d'une Âenergie collective. ThÁemes et chants s'enroulent dans des engrenages rythmiques complexes et s'enchainent dans un Âelan continu. Librement digÂerÂe, le rÂepertoire traditionnel issu du Massif Central mute et s'hybride Áa des formes inventÂees, inspirÂees des musiques traditionnelles grecques, perses, maghrÂebines...En ressort une musique qui s'adresse autant aux oreilles, aux pieds, qu'aux tripes et peut-Ãetre au coeur. Ce peut-Ãetre un bal, un concert ou cÂerÂemonie spontanÂee. La langue y prend une place centrale, faisant office de matiÁere musicale autant que de tremplin poÂetique et Âemotionnel. Entre le franÐcais et l'occitan, un langage personnel Âemerge et se fraye un passage au milieu des mots anciens, passÂes de bouche en bouche.AprÁes l'enregistrement d'un premier album et une derniÁere tournÂee au sein du groupe en novembre 2022, Loup Uberto laisse sa place Áa Colin Delzant, violoncelliste hors normes, grand habituÂe des bals trads et qui reprend le flambeau Áa partir de mars 2023. Voici donc le premier album de Sourdurent 'L'Herbe de DÂetourne'." Une revisite, limite chamanique du folklore du Massif Central, tissÂee et mÂetissÂee grÃace aux bons soins d'Ernest Bergez et du collectif Sourdurent. " --- NOVA ---." Ensemble, Sourdurent, affranchis de toutes frontiÁeres, abordent les musiques Âelectroniques avec l'intuition d'artistes du free jazz et relient des cris de travailleurs de peine aux chants d'amour de poÁetes du quotidien. Avec aisance ils rendent populaires des musiques savantes et anoblissent les folklores, rÂejouissent les danseurs comme les mÂelomanes, enjaillent la rue et captent la lumiÁere du ciel. " --- Benjamin Minimum, Mediapart ---.

"La Cleda est un ancien séchoir à châtaignes, le lieu où on enfumait pour conserver. Aujourd'hui désaffecté, ce bâtiment à changé de vocation : nous l'avons investi comme refuge, comme abri pour élaborer notre discours musical. Venus du Béarn, de l'Auvergne, du Limousin et des Cévennes, ce lieu nous a servi de point de ralliement pour unir nos expressions. Au delà des identités formelles de nos musiques, c'est le rapport que nous entretenons à celles-ci qui fonde notre communauté musicale. Nous nous engageons à exprimer toute l'intensité poétique et sonore présente dans la matière musicale traditionnelle." La Cleda

Ils se connaissent depuis toujours et chantent ensemble depuis l'enfance. Alors, en même temps qu'ils ont appris à chanter, à harmoniser et à timbrer leurs voix selon l'héritage de leur région du Massif Central, les jeunes gens qui formeraient plus tard San Salvador ont appris une certaine liberté. Ils sont passés par le rock et le punk, se sont attachés à mêler des cuivres aux voix, avant de revenir il y a six ans à l'a cappella, qu'ils ont armé de deux toms et d'un tambourin. Leur polyphonie est aussi enracinée que créative, aussi "traditionnelle" que résolument contemporaine. Irrésistiblement, on monte avec eux vers la transe. L'auditeur se sent emporté loin dans un ailleurs du temps qui, curieusement, est aussi familier que dépaysant.

Boisson Divine est le projet musical de deux amis d'enfance, qui se sont rencontrés sur les bancs du collège, dans un petit village rural de la Gascogne Armagnacaise nommé Riscle. Leur style est un mélange un peu improbable de tout ce qu'ils affectionnent : une base heavy/power metal, l'énergie du punk-rock, les instruments traditionnels de leur région, la polyphonie pyrénéenne et tout cela, chanté majoritairement en langue Gasconne.

Quand se gonflent les poumons de l'un et le soufflet de l'autre, l'air raconte toujours une histoire. L'accordéon de Guilhem Verger met en relief le chant de Laurent Cavalié, et colore son groove puissant à la Bombe du Lauragais. Connectés au patrimoine poétique occitan mais aussi à leur imaginaire, attachés à leur sol et aux gens qui l'habitent, ils se sont réunis autour de la vision commune d'un monde d'échange permanent entre l'ici et l'ailleurs, gageant que c'est en ayant bien les pieds dans sa terre que l'on s'ouvre à l'extérieur. Laurent et Guilhem sillonnent sur des pistes qui passent entre plusieurs univers, flirtent discrètement avec la danse, reliés par leurs sens du rythme, la mélodie de la poésie et la poésie de la mélodie...