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AprÁes un premier opus consacrÂe Áa Rachmaninov, Chostakovitch et Denisov en duo avec le pianiste Jonas Vitaud, Victor Julien-LaferriÁere prÂesente aujourd'hui deux concertos pour violoncelle d'AntonÂin Dvorak (Op.104) et Bohuslav Martinu (na1, H.196), accompagnÂe par l'Orchestre Philharmonique Royal de LiÁege sous la direction de Gergely Madaras. Les deux compositeurs, nÂes en BohÃeme en 1841 et 1890, ont en commun un trÁes fort attachement Áa la musique de leur pays d'origine ainsi qu'une expÂerience amÂericaine marquante - mÃeme si le motif du voyage diffÁere : Dvorak est directeur du conservatoire de New York de 1892 Áa 1895 (c'est Áa ce moment-lÁa qu'il compose sa Symphonie du Nouveau Monde ainsi que son concerto pour violoncelle) tandis que Martinu Âemigre aux Etats- Unis lors de la Seconde Guerre mondiale et y restera jusqu'en 1953, y composant avec succÁes des dizaines de piÁeces. A travers cet enregistrement, Victor Julien-LaferriÁere rÂeunit deux Âeminences de l'ÂEcole musicale tchÁeque autour de son instrument.

Comme Beethoven, Bruckner et Mahler, Dvorak couronna son oeuvre symphonique par une Neuvième. La symphonie connut un succès mondial, et reste une des symphonies les plus jouées. S'aventurant en terrain nouveau, Dvorak prouvait une fois pour toutes qu'il était bien plus qu'un simple musicien de Bohème. Il ouvrit les oreilles des musiciens et des auditeurs au folklore des Amérindiens et au trésor mélodique des Noirs. Les thèmes de l'oeuvre sont des créations originales de Dvorak, même si leurs particularités rappellent la musique amérindienne. Le son caractéristique, à la fois grave et ardent des Bamberger Symphoniker est fait pour ce répertoire. Un coup de chance que Robin Ticciati soit particulièrement sensible à ce langage à la fois lyrique et impulsif. Son interprétation a une énergie irrésistible, sans jamais oublier la mélancolie toujours sous-jacente chez Dvorak.